• Et en Belgique ?

    Introduction armorial héraldique vivante

    C’est le 27 juin 1974 que le conseil d’administration de l’Office aborde le point de l’enregistrement d’armes bourgeoises et décide de procéder à la publication de telles armes, sur demande de membres, en veillant à ce qu’elles soient conformes aux règles de la science et de l’art héraldique. Dans la foulée, Le Parchemin (1974, p. 303) publie un bref règlement de l’« Héraldique vivante », suivi d’une première notice consacrée aux armoiries familiales de la famille Douxchamps, signée par M. Hervé Douxchamps, alors administrateur et bibliothécaire de l’Office.

    La création du Carnet Mondain, lancé par le Prince Charles-Louis de Merode et dont la première édition date de 1981, allait renforcer le rôle de la commission « Héraldique vivante » de l’Office. En effet, l’annonce en 1980 de cette publication précisait que l’éditeur ne reprendrait dans sa première édition que les blasons des familles nobles, faute d’instance compétente en matière d’héraldique des familles non-nobles, mais il souhaitait publier dans les éditions suivantes les armoiries des familles patriciennes qui le désireraient. Suite aux démarches entreprises par MM. Hervé Douxchamps et François-Xavier Geubel au nom de l’Office, le Carnet Mondain signalait, à partir de la deuxième édition en 1982, reproduire les armoiries bourgeoises à la condition qu’elles aient été préalablement reconnues par l’Office. Cette mission dévolue à la commission « Héraldique vivante », composée de bénévoles férus d’héraldique, fera peser sur elle une charge de travail considérable qu’il était difficile d’imaginer au lancement de cette activité.

    Le règlement de 1974 fut revu et publié dans Le Parchemin de juillet-août 1980 ; il reprend les grands principes de l’enregistrement de blasons nouveaux ou historiques. Ce règlement aborde successivement l’objectif de l’ « Héraldique vivante », la protection légale des armes et la procédure d’enregistrement et de publication. Le double objectif de la rubrique consiste, d’une part, à témoigner que la possession d’armoiries n’est nullement réservée aux seuls nobles et, d’autre part, d’enregistrer les blasons bourgeois, de gentilshommes historiques non « reconnus », ou de personnes morales. Le règlement précise que comme en Belgique, seuls les blasons officiels sont vérifiés et enregistrés par le Conseil Héraldique (devenu depuis Conseil de Noblesse), l’Office a pris l’initiative de vérifier la composition conforme des blasons qui lui sont soumis, de les enregistrer et de les publier, facilitant ainsi leur protection légale.

    Depuis que le Moniteur belge du 23 novembre 2010 a publié l’arrêté du gouvernement de la Communauté française de Belgique portant exécution du décret du 12 mai 2004 relatif à l’enregistrement d’armoiries de personne physique ou d’association familiale en Communauté française et que la Communauté flamande avait déjà pris des dispositions similaires par décret du 3 février 1998, modifié par décret du 27 avril 2007, tous les citoyens belges peuvent maintenant faire reconnaître des armoiries anciennes ou faire enregistrer des armoiries nouvelles par une instance officielle. Dès lors, l’Office n’accepte plus de traiter de nouvelles demandes. Près de 400 blasons auront été enregistrés entre 1974 et 2011.

    Le présent armorial reprend tous les blasons d’institutions et de familles bourgeoises, n’appartenant pas à la noblesse officielle du royaume de Belgique, qui ont été publiés dans Le Parchemin sous la rubrique « Héraldique vivante ». Le classement alphabétique permet d’y retrouver aisément les notices complètes concernant les armes et les familles citées, et d’avoir accès à des informations complémentaires relatives à l’ancienneté des armes, leur symbolique, l’identité des porteurs, la filiation des demandeurs pour les armes anciennes et parfois des données bibliographiques ou archivistiques. Il confirme, si besoin en est, le port public et paisible des armes publiées. En outre, le lecteur pourra apprécier les dessins héraldiques et s’exercer au blasonnement.

    Les dessins parus dans Le Parchemin étaient dus au talent de différents héraldistes agréés par la commission « Héraldique vivante ». Pour le présent armorial, les blasons ont été redessinés afin qu’ils soient tous de la même forme, de la même grandeur et coloriés avec les mêmes couleurs. L’aspect embouti a été adopté pour empêcher tout usage abusif de ces dessins.

    http://oghb.be/

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