• Les insignes de dignité

    LES INSIGNES DE DIGNITÉ

    Si, dans la période contemporaine, les principaux éléments de l’ornementation extérieure – cimier, casque et lambrequins, couronnes, supports, devise ou cri – sont libres de choix, il existe d’autres éléments à signification très précise. Ces ornements spéciaux ont pour fonction d’indiquer les charges et les dignités de la personne porteuse d’armoiries. Voici une liste des principaux de ces ornements :

    Insignes militaires et civils

    En pal de chaque côté de l’écu

    Connétable : deux épées nues, la pointe en haut, tenues par des dextrochères armés de gantelets, mouvant d’un nuage placé en dessous.
    Le plus ancien des maréchaux : mêmes insignes, mais l’épée de dextre est remplacée par un bâton de maréchal.
    Grand écuyer : deux épées à garde d’or dans leur fourreau d’azur fleurdelisé, ainsi que le baudrier qui s’entortille à l’entour, les pointes tournées vers le haut.
    Surintendant des finances : deux clefs, celle de dextre d’or et l’autre d’argent ; les pannetons en haut et adossés, les anneaux terminés par une couronne royale.

    En sautoir derrières l’écu

    Maréchaux : deux bâtons d’azur fleurdelisés.
    Amiral : deux ancres d’or, les trabes d’azur fleurdelisés.
    Grand maître de France : deux bâtons de vermeil fleurdelisés et terminés en haut par une couronne royale.
    Grand chambellan : deux clefs d’or dont l’anneau se termine par une couronne royale.
    Grand prévôt du palais : deux faisceaux de licteur d’or, liés d’azur.
    Grand maréchal des logis : deux marteaux d’armes.
    Colonel général de l’infanterie : six drapeaux aux couleurs du roi (blanc, rouge, bleu)
    Colonel général de la cavalerie : six cornettes (petits drapeaux carrés) aux armes de France.
    Colonel général des dragons : dix étendards semés de France.
    Colonel des gardes françaises : six drapeaux de ce régiment (bleus fleurdelisés avec une croix blanche).
    Colonel général des Suisses et des Grisons : six drapeaux aux couleurs de sa livrée personnelle.
    Grand maître des cérémonies : deux bâtons de cérémonie couverts de velours noir.
    Capitaine des gardes du corps : deux bâtons d’ébène à pomme d’ivoire.
    Colonel général des Cent-Suisses : deux bâtons noir sans ornement.

    Les insignes de dignité

    En pal derrière l’écu

    Vice-amiral : une ancre d’argent.

    Général des galères : un grappin d’or, c’est-à-dire une ancre à trois bras, la trabe d’azur fleurdelisée.
    De chaque côté de la pointe de l’écu
    Grand bouteiller : deux flacons de vermeil gravés aux armes de France.
    Grand panetier : la nef d’or et le cadenas royal (petits meubles où l’on enfermait le couvert et le gobelet du roi).
    Grand louvetier : deux têtes de loup posées de face.
    Grand fauconnier : deux leurres d’azur fleurdelisé.
    Grand veneur : deux cors de chasse avec leurs attaches.

    En dessous de l’écu

    Grand écuyer tranchant : un couteau et une fourchette en sautoir, les manches émaillés d’azur, fleurdelisés et terminés par une couronne royale.
    Grand maître de l’artillerie : deux canons montés sur leurs affûts et adossés.
    Grand aumônier : un livre d’azur fleurdelisé d’or.

    Insignes ecclésiastiques

    Cardinaux : chapeau rouge, cordon terminé par trente houppes, soit quinze de chaque côté, en cinq rangs, d’une, deux, trois, quatre et cinq houppes ; au dessus passé en pal derrière l’écu, une croix tréflée à long hampe. Protonotaire apostoliques : même chapeau mais noir.
    Patriarche : de même mais vert.
    Archevêque : chapeau vert avec vingt houppes ; quand ils sont primats, l’écu broche sur la hampe d’une croix pareille à celle des cardinaux, mais à double croisillon.
    Evêques : chapeau vert avec seulement douze houppes ; l’écu est timbré à dextre d’une mitre tournée un peu vers l’extérieur, tandis qu’une crosse est passé en pal derrière l’écu à sénestre et tournée en dehors. Les évêques et les archevêques princes accostent l’écu d’une crosse à dextre et d’une épée haute sénestre.

    Les insignes de dignité


    Généraux des ordres, abbés et prévôts mitrés, vicaires, généraux protonotaires : chapeau noir, douze houppes.
    Prélats domestiques, camérier du pape : même chapeau mais violets.
    Abbés régulier : pas de chapeau, mitre de face à dextre et crosse tournée en dedans, dont la hampe est passé en pal sous l’écu à sénestre.
    Abbés commendataires : de même, le tout surmonté d’un chapeau noir à six houppes.
    Prieurs, gardiens et chanoines de basilique privilégiées : chapeau noir à six houppes, bourdon en pal derrière l’écu pour les prieurs.
    Curés et chanoines de cathédrale non privilégiées : chapeau noir à deux houppes ; ce chapeau est porté parfois par des réguliers, par exemple par des moines bénédictins.
    Abbesse : écu en losange entouré d’un chapelet et brochant sur hampe, en pal, d’une crosse tournée à sénestre.

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